Céline, Coach et Trainer en Neurofeedback dynamique® au Plessis-Trévise

Mon article n°23C’EST QUOI LE BONHEUR ? Hédonisme vs Eudémonisme : Ce que les neurosciences nous révèlent sur notre quête du bonheur


C’EST QUOI LE BONHEUR ?

Hédonisme vs Eudémonisme : Ce que les neurosciences nous révèlent sur notre quête du bonheur

Dans notre société où l’injonction au bonheur est omniprésente, il est utile de s’arrêter un instant pour comprendre de quel bonheur parlons-nous ? Est-ce celui de l’instant, du plaisir immédiat, ou celui plus profond, enraciné dans le sens et l’accomplissement ? Ces deux formes de bonheur correspondent à deux visions philosophiques anciennes : l’hédonisme et l’eudémonisme. Et si les neurosciences pouvaient aujourd’hui éclairer ce débat ancestral ?

Hédonisme : la quête du plaisir

L’hédonisme place le plaisir et la réduction de la douleur au centre de la vie bonne. C’est la satisfaction immédiate, la récompense sensorielle, la recherche du “feel good” rapide. Manger un gâteau, faire une séance shopping, scroller sur les réseaux sociaux, recevoir des likes, regarder une série, acheter un nouvel objet… Tout cela active un circuit bien connu du cerveau : le système de récompense dopaminergique.

Dopamine : le moteur du désir

La dopamine est souvent surnommée « l’hormone du plaisir », mais en réalité, elle est plutôt liée à l’anticipation du plaisir, au désir et à la motivation. Chaque fois que nous attendons une récompense, la dopamine entre en action. Elle est libérée quand nous faisons quelque chose de nouveau, excitant, gratifiant.

Mais cette dynamique a un revers : l’adaptation hédonique. Plus nous répétons une action plaisante, moins elle nous satisfait. Il faut sans cesse aller chercher un peu plus de nouveauté, de stimulation, de consommation. C’est une spirale dopaminergique : on court après le plaisir, mais il s’échappe aussitôt qu’on l’atteint.

Eudémonisme : la quête du sens

À l’opposé, l’eudémonisme, hérité d’Aristote, considère que le véritable bonheur vient de l’accomplissement de soi, de la vertu, de la cohérence intérieure et de la connexion aux autres. Il s’agit d’une satisfaction plus profonde, durable, souvent moins spectaculaire, mais infiniment plus stable. Ici, on ne cherche pas l’excitation passagère, mais la paix intérieure, la croissance personnelle, l’harmonie.

Sérotonine : l’hormone de la stabilité et de la connexion

Dans ce registre, la sérotonine joue un rôle essentiel. Elle est associée à la régulation de l’humeur, au bien-être durable, à la confiance en soi et à la sensation d’être à sa juste place. Contrairement à la dopamine, elle ne dépend pas d’un flux constant de nouveautés. Elle s’élève quand nous avons des relations stables, des activités alignées avec nos valeurs, ou quand nous méditons, marchons dans la nature ou aidons autrui.

Deux systèmes, deux types de bonheur

Ce que montrent les neurosciences, c’est que nous avons deux systèmes distincts pour ressentir du bien-être :

  • Le système dopaminergique, lié à l’hédonisme : rapide, intense, mais fugace.
  • Le système sérotoninergique, lié à l’eudémonisme : lent, discret, mais profond et durable.

Le problème ? Notre société stimule en permanence le premier (notifications, publicité, réseaux, fast-consommation), mais néglige le second. Or, une vie équilibrée nécessite une danse subtile entre plaisir et sens, entre excitation et ancrage.

Vers une écologie du bonheur

Comprendre ces mécanismes permet de mieux orienter nos choix de vie. Il ne s’agit pas de rejeter l’hédonisme, mais de ne pas en faire notre boussole principale. Il est sain de se faire plaisir, mais encore plus précieux de nourrir ce qui nous fait nous sentir pleinement vivants.

Et si, pour cultiver notre bonheur, nous cherchions un peu moins de dopamine instantanée, et un peu plus de sérotonine durable ? Lire un bon livre, appeler un proche, contempler un coucher de soleil, aider quelqu’un sans rien attendre en retour : autant d’actions qui activent en nous une autre forme de bonheur – plus douce, plus profonde, plus humaine.

À retenir :

Concept Philosophie Neurotransmetteur Effet
Hédonisme Plaisir immédiat Dopamine Excitation, désir, mais aussi frustration si surstimulé
Eudémonisme Sens et accomplissement Sérotonine Bien-être profond, calme, satisfaction durable

Et vous, de quel type de bonheur avez-vous le plus besoin aujourd’hui ?

Pensez-vous que votre quotidien nourrit plutôt votre dopamine ou votre sérotonine ?


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