Docteur en psychologie clinique et informaticien, Valdeane Brown, après avoir travaillé pendant plusieurs années avec le neurofeedback classique, a entièrement révisé sa logique d'intervention pour mettre au point un neurofeedback qui ne fait pas appel à l'activité volontaire. Avec son épouse Susan, il est l'inventeur du NeurOptimal®, seul système de neurofeedback entièrement automatisé et non médical. Il nous explique le principe.
Vous êtes le créateur du seul Neurofeedback passif, pourquoi?
Val Brown: NeurOptimal est passif parce que nous ne voulons pas que l'utilisateur essaye consciemment de changer quoi que ce soit. En effet, l'activité consciente entrave la capacité du système nerveux, central à faire l'une des choses qu'il fait le mieux: traiter l'information. Mon épouse et associée, Susan Dermit Brown, en tant que docteur en psychologie clinique, a publié dans le domaine de la réactivité cardiovasculaire. Elle savait de par ses travaux que ce que quelqu'un "essaye" de faire consciemment face aux situations ambigues non seulement est presque toujours incorrect mais le perturbe dans sa capacité à réagir correctement par la suite. Avec NeurOptimal, on ne pousse pas quelqu'un à être différent. On se contente de donner au cerveau une information sur ce qu'il vient de faire.
Vous vous êtes inspiré des arts internes pour créer ce neurofeedback?
V.B: C'est exact. Dans le yoga, l'important n'est pas jusqu'où vous allez dans la posture, mais comment vous y allez. Non pas faire la posture idéale mais revenir à l'harmonie intérieure. C'est ce que disent les Yogas Sutra de Patanjali: "Réunifier, relâcher les turbulences de la conscience". Le but de Neuroptimal® est précisément de fournir au système nerveux central une information sur ce qu'il vient de faire- les turbulences dans son activité- de sorte que celles-ci puissent être relâchées et que la conscience retourne au présent, laissant partir les traumatismes passés, les réflexes d'adaptation erronés, les sentiments d'anxiété, la distraction, etc...
Extrait de l'article de la revue "Néosanté" Avril 2016
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